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Retraite active

Le briefing politique essentiel du matin.
Par ANTHONY LATTIER
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ON AURA LE BUDGET. Nous sommes lundi 16 septembre, mais notez tout de suite la date du 9 octobre dans vos agendas. C’est le jour désormais envisagé par Matignon pour déposer son projet de budget pour 2025, a appris mon collègue Paul de Villepin.
En retard sur le calendrier d’élaboration du projet de loi de finances, Michel Barnier et le futur locataire de Bercy ne devraient pas réussir à tenir la date de dépôt du texte à l’Assemblée, fixée légalement au 1er octobre. L’hypothèse d’une présentation décalée au 9, a donc été testée par Jérôme Fournel, dircab’ du PM, auprès d’Eric Coquerel lors d’un échange téléphonique vendredi.
La commission en PLF. Le président de la commission des Finances lui a rétorqué qu’un retard de huit jours risquerait “de mettre de fort mauvaise humeur l’Assemblée et de donner un temps très, très limité pour les débats”.  
Ça passe. D’après les petits calculs de votre infolettre, le 9 octobre, qui tombe un mercredi, jour théorique de conseil des ministres, ne compromettrait pas le respect des délais constitutionnels (soixante-dix jours d’examen parlementaire, cinq jours laissés au Conseil constitutionnel pour se prononcer et promulgation avant le 1er janvier). Pour en savoir plus, lisez Paris Influence à 7h30 (pour les abonnés). Bonjour à tous.
MACRON GARDE UN OEIL. L’autre dossier brûlant pour Michel Barnier, c’est évidemment la composition de son gouvernement qui va continuer de l’occuper ces prochains jours, sa nomination étant toujours programmée cette semaine. Il a accéléré ses consultations ce week-end. Le Premier ministre répète qu’il est seul à la manœuvre, tandis qu’Emmanuel Macron fait mine de prendre du champ.
Sauf que l’Elysée cherche quand même à peser dans la composition du futur gouvernement. La preuve en est que les conseillers du chef de l’Etat ont “peigné les trois groupes de l’ex-majorité [Renaissance, MoDem et Horizons]” et ont “soufflé quelques noms” de personnalités qu’ils verraient bien intégrer l’équipe Barnier, nous glissait un interlocuteur du président, hier.
Proportionnelle. Si la présidence, officiellement, “laisse faire Barnier”, un autre proche d’Emmanuel Macron nous confirmait que le chef de l’Etat était “toujours soucieux du sort des siens”. Et il faisait passer le message qu’il n’est pas question que la future équipe ne tienne pas compte du “rapport de forces parlementaire”, renvoyant à la demande formulée par le président d’opérer un “rassemblement le plus large possible”. “Il se trouve que 166 députés [ceux des trois groupes de l’ex-majorité] ont défendu les idées d’Emmanuel Macron [ces dernières années]”, rappelait le même. Traduction : pas question que les seuls LR se taillent la part du lion au gouvernement alors qu’ils ne pèsent que 47 élus à l’Assemblée.
ATTAL GARDE UNE DENT. Pour autant, au sein de l’ex-majorité, tout le monde n’est pas vraiment emballé à l’idée de participer à l’aventure Barnier. A commencer par Gabriel Attal et ses troupes (à quelques exceptions près évidemment). Un cadre du camp présidentiel, avec qui Playbook échangeait hier, trouvait Attal “très en réserve” et constatait que, dans son groupe EPR, les candidats ne se bousculaient pas au portillon pour entrer au gouvernement.
Explication avancée : les LR ne cessent de critiquer le bilan des gouvernements précédents avec qui ils prônent la “rupture“. Même Michel Barnier n’a pas épargné Attal lors de la passation de pouvoir à Matignon. “C’est l’humiliation permanente. Donc les types sont planqués dans les locaux de Renaissance, et ils regardent par les meurtrières ceux qui arrivent”. Notre source remarquait que “le ‘soutien sans participation’ est passé des LR à EPR”. Allusion au virage à 180° des Républicains qui, au départ, ne voulaient faire partie d’aucune coalition gouvernementale.
LE NOUVEL AXE. Gérald Darmanin, à qui on a prêté beaucoup d’intentions comme celle de vouloir poser ses valises au Quai d’Orsay, veut-il rester au gouvernement ? Le ministre de l’Intérieur répète depuis des semaines qu’il fera ce que le président lui demande. Sauf qu’Emmanuel Macron, justement, ne ferait pas grand-chose pour le défendre et Darmanin, qui a été reçu par Barnier samedi, ne croirait plus vraiment à ses chances, selon plusieurs de nos sources interrogées hier.
Principe de la dernière haine. Les mêmes remarquaient toutes que Gérald Darmanin s’était “rapproché” de Gabriel Attal dans la période. “C’est moins la guerre”, témoignait un proche d’Emmanuel Macron alors qu’un autre voyait là les prémices d’un “axe” entre les deux hommes qui se sont pourtant disputé la présidence du groupe EPR en juillet. “Ils ont oublié leurs différends. Ils ont une cible commune”. Sous-entendu : Michel Barnier.
La guerre des trois n’aura pas lieu ? Un cadre de Renaissance nous confirmait que Gabriel Attal, Gérald Darmanin mais aussi Elisabeth Borne avaient “sorti le calumet de la paix” depuis les journées parlementaires du groupe EPR en milieu de semaine dernière. De là à dire que la bataille annoncée entre Attal et sa prédécesseure à Matignon pour la présidence de Renaissance n’aura finalement pas lieu… ? ll n’y a qu’un pas que votre infolettre est bien trop prudente pour franchir à ce stade.
EN SUSPENS. Avant cette semaine décisive, certains s’attendaient hier à des surprises. Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau, les deux présidents des groupes parlementaires DR-LR à l’Assemblée et au Sénat, feront-ils finalement partie de l’équipe gouvernementale ? Rien n’est moins sûr. Un cadre de Renaissance nous assurait que “l’un et l’autre ne veulent pas être dans un gouvernement ensemble” et jugeait plus probable qu’aucun d’eux n’y entre alors qu’ils auront fort à faire au Parlement.
Épouvantails. De plus, que les très droitiers Retailleau et Wauquiez restent au Parlement ferait surtout les affaires de Barnier, selon un cadre de l’ex-majorité. Les deux hommes pourraient en effet freiner la recherche d’une équipe élargie, notamment lorsqu’il s’agit d’attirer des personnalités de centre gauche.
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L’ÉQUIPE S’ÉTOFFE. Si la composition du gouvernement va prendre encore quelques jours, celle du cabinet de Michel Barnier a déjà bien avancé. Pour constituer son équipe, le Premier ministre se fait aider, entre autres, par Simon Dufeigneux, a appris Playbook. Les deux hommes se connaissent de longue date, ils avaient notamment travaillé ensemble au ministère de l’Agriculture. Dufeigneux officie désormais dans le privé pour la marque de cosmétiques Sisley, mais prête main forte en coulisses.
Plusieurs nominations ont été actées ces derniers jours : celle de l’ancien député européen LR, Arnaud Danjean, en tant que conseiller spécial, et celle de l’ancien blogueur et fondateur de l’agence de communication Spintank, Nicolas Vanbremeersch, en tant que chef du pôle communication. Valérie Bros, ancienne conseillère de Barnier au Quai d’Orsay dans les années 2000 passée entre-temps dans le privé chez OPmobility (ex-Plastic Omnium), sera directrice de cabinet adjointe.
Du côté du pôle parlementaire, les choses se précisent aussi : Matthieu Labbé, ancien du cabinet de Franck Riester au ministère des Relations avec le Parlement et bon connaisseur de la droite, devrait en prendre la tête, nous indiquait Matignon hier, confirmant une info de La Lettre A. Il aura dans son équipe Romain Marleix, ancien conseiller parlementaire LR au Sénat et frère de l’ancien président des députés LR, Olivier Marleix, mais aussi Louise Olnois, jusqu’ici conseillère parlementaire au ministère du Travail.
TRUMP ENCORE VISÉ. Un homme, Ryan Routh, a été surpris par le Secret service américain hier glissant le canon d’une arme à feu à travers le grillage du golf où jouait Donald Trump, en Floride. Il a été mis en fuite par des tirs des forces de l’ordre et arrêté un peu plus loin. Le FBI qualifie cet incident de “tentative d’assassinat” contre le candidat à la présidence, qui se trouvait à quelques centaines de mètres, deux mois après des tirs contre Trump lors d’un meeting à Butler en Pennsylvanie. Mes collègues américains vous en disent plus ici (en anglais).
Réactions politiques. Si toute la classe politique américaine a condamné la violence politique, les Républicains ont surtout accusé les Démocrates de jeter de l’huile sur le feu. “Cette rhétorique contre le président Trump, ce narratif selon lequel il sera le prochain dictateur, qu’il est le prochain Hitler, cela doit cesser”, s’est emporté l’élu de Floride Mike Waltz. “Nous devons tous faire en sorte que cet incident n’entraîne pas d’autres violences”, a exhorté de son côté Kamala Harris, assurant, comme Joe Biden, que le Secret Service aurait toutes les ressources nécessaires pour assurer la sécurité de Trump.
BIDEN SOIGNE SA SORTIE. Cet incident ne devrait pas empêcher Joe Biden de s’atteler à la tâche qu’il s’est assignée, à quatre mois de son départ de la Maison blanche : redorer son blason avant la fin de son mandat. Pour cela, POTUS prépare une campagne nationale visant à convaincre les plus sceptiques que sa politique économique va finir par porter ses fruits. Il espère du même coup aider Kamala Harris dans sa campagne.
Bilan boulet ? Dans les prochaines semaines, l’ex-candidat démocrate alternera alors événements officiels et déplacements de campagne à travers plusieurs Etats dans lesquels il cherchera à mettre en avant des personnes qui ont bénéficié directement de ses mesures économiques. Biden devrait parfois rencontrer ces citoyens individuellement pour des entretiens filmés et, bien sûr, diffusés. Mais à l’heure où Kamala Harris cherche à faire campagne sur son propre nom, la quête de lumière de Joe Biden inquiète l’équipe de campagne démocrate, comme le raconte mon collègue de Washington Adam Cancryn dans cet article (en anglais). 
Stéphane Séjourné est à Athènes. Il s’entretient avec son homologue grec, Giorgos Gerapetritis, à 15h45. Ils tiennent un point presse conjoint à 17 heures, avant d’inaugurer le consulat général de France à Athènes à 17h45.
Yaël Braun-Pivet s’entretient avec cinq personnes tirées au sort dans le cadre des dix-septièmes Permanences citoyennes.
Gabriel Attal se rend à une soirée militante de Renaissance à partir de 19h15 à Croissy-sur-Seine, dans les Yvelines, avec Marie Lebec.
7h15. France 2 : Patrick Stefanini, ancien secrétaire général du ministère de l’Immigration.
7h30. Public Sénat : Louis Vogel, sénateur Les Indépendants de Seine-et-Marne, membre d’Horizons …  RMC : Alexandre Goncalves De Oliveira, patron du bar-tabac Le Provençal à Uzès.   
7h40. TF1 : Laure Lavalette, députée RN du Var … France 2 : Eric Coquerel, président LFI de la commission des Finances de l’Assemblée nationale … RTL : Jordan Bardella, président du RN … RMC : François Gemenne, chercheur, co-auteur du sixième rapport du Giec.   
7h45. Franceinfo : Manon Aubry, eurodéputée LFI.
7h50. France Inter : Hélène Devynck, journaliste. 
8h00. Public Sénat : Laurent Jacobelli, porte-parole du RN, député de Moselle.  
8h10. Europe 1/CNEWS : Franz-Olivier Giesbert, journaliste et écrivain. 
8h15. France 2 : Roselyne Bachelot, ancienne ministre … Radio Classique : Antoine Foucher, ancien directeur de cabinet de Muriel Pénicaud … RMC : François Devaux, fondateur de l’association La Parole libérée.
8h20. France Inter : Fabien Roussel, secrétaire national du PCF … RFI : Chirinne Ardakani, avocate et co-autrice du livre collectif Des Iraniennes : Femme, vie, liberté 1979-2024.   
8h30. Franceinfo : Jérôme Fourquet, directeur du département opinion et stratégies de l’Ifop … BFMTV/RMC : Michel-Edouard Leclerc, président du comité stratégique des magasins E. Leclerc … Sud Radio : Vincent Jeanbrun, député DR du Val-de-Marne … LCI : Julien Odoul, député RN de l’Yonne. 
AUJOURD’HUI DANS PARIS INFLUENCE : Et le PLF 2025 sera déposé le … La course discrète de la Mission French Tech … Giverny gamberge sur la RSE. C’est à 7h30 pour nos abonnés POLITICO Pro.
DANS LE JORF. Baptiste Portail quitte ses fonctions de conseiller parlementaire au cabinet de Fadila Khattabi.
MÉTÉO. Ciel voilé à Mourenx, où Sanofi aurait dissimulé des rejets toxiques selon une enquête de Libération.  
ANNIVERSAIRES : Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes … Alain Milon, sénateur LR du Vaucluse … Olivier Bitz, sénateur RDPI de l’Orne.
PLAYLIST. Bon retour au boulot avec Eusexua de FKA twigs.
Un grand merci à: Paul de Villepin, nos éditeurs Matthieu Verrier et  Pauline de Saint Remy, Sofiane Orus Boudjema pour la veille et Catherine Bouris pour la mise en ligne.
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